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Édition 2010
Artiste présentée par Hans-Ulrich Obrist & Philippe Parreno
Taryn Simon
The Innocents
The Innocents relate l’histoire d’individus qui ont purgé une peine de prison pour des crimes violents qu’ils n’ont pas commis, mettant ainsi en évidence le problème du rôle de la photographie comme témoignage fiable et comme arbitre de la justice. La première cause de condamnation erronée est une erreur d’identification. Une victime ou un témoin oculaire identifie un individu présumé coupable grâce à l’utilisation faite par les forces de police de la photographie et des alignements de suspects. Ce procédé requiert des témoins qui possèdent une mémoire visuelle précise. Exposée à des portraits-robots, des photos d’identité, des Polaroid et des alignements, la mémoire du témoin oculaire peut s’en trouver modifiée. Dans les cas étudiés, la photographie représente un outil qui a permis au système pénal de transformer des citoyens innocents en criminels. Ce sont les photographies qui aident les officiers à obtenir une identification de la part des témoins oculaires. Et l’accusation se réfère à ces images pour établir des condamnations. Simon a photographié ces hommes sur des lieux d’une grande signification vis-à-vis de leur condamnation erronée : la scène de l’identification incorrecte, la scène de l’arrestation, celle du crime ou de l’alibi. Tous ces lieux renferment des significations contradictoires pour les sujets. La scène de l’arrestation marque le début d’une réalité dont l’origine relève de la fiction. La scène du crime est à la fois arbitraire et cruciale : un lieu où ils ne sont jamais allés mais qui a changé leur vie à jamais. À travers ces images, Simon confronte la capacité de la photographie à mêler vérité et fiction: une ambiguïté qui peut avoir des conséquences sévères, voire fatales.
Exposition réalisée avec la Gagosian Gallery, New York. Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.
The Innocents relate l’histoire d’individus qui ont purgé une peine de prison pour des crimes violents qu’ils n’ont pas commis, mettant ainsi en évidence le problème du rôle de la photographie comme témoignage fiable et comme arbitre de la justice. La première cause de condamnation erronée est une erreur d’identification. Une victime ou un témoin oculaire identifie un individu présumé coupable grâce à l’utilisation faite par les forces de police de la photographie et des alignements de suspects. Ce procédé requiert des témoins qui possèdent une mémoire visuelle précise. Exposée à des portraits-robots, des photos d’identité, des Polaroid et des alignements, la mémoire du témoin oculaire peut s’en trouver modifiée. Dans les cas étudiés, la photographie représente un outil qui a permis au système pénal de transformer des citoyens innocents en criminels. Ce sont les photographies qui aident les officiers à obtenir une identification de la part des témoins oculaires. Et l’accusation se réfère à ces images pour établir des condamnations. Simon a photographié ces hommes sur des lieux d’une grande signification vis-à-vis de leur condamnation erronée : la scène de l’identification incorrecte, la scène de l’arrestation, celle du crime ou de l’alibi. Tous ces lieux renferment des significations contradictoires pour les sujets. La scène de l’arrestation marque le début d’une réalité dont l’origine relève de la fiction. La scène du crime est à la fois arbitraire et cruciale : un lieu où ils ne sont jamais allés mais qui a changé leur vie à jamais. À travers ces images, Simon confronte la capacité de la photographie à mêler vérité et fiction: une ambiguïté qui peut avoir des conséquences sévères, voire fatales.
Exposition réalisée avec la Gagosian Gallery, New York.
Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.