Édition 2010

Fischili/Weiss

Depuis 1979, Peter Fischli et David Weiss collaborent à une œuvre qui associe, réorganise et retouche leurs expériences du quotidien, en produisant quelque chose de nouveau et de surprenant. À travers divers supports, dont la sculpture, le cinéma et la photographie, leur travail se moque de la distinction entre art majeur et art mineur. Le duo est surtout connu pour le film le Cours des choses (Der Lauf der Dinge) (1987) où se déroule une suite d’événements improbables à la Rube Goldberg, mettant en scène des objets ménagers et des détritus dans leur atelier. Fischli et Weiss remportent le Lion d’or lors de la Biennale de Venise 2003 pour Questions, une installation de plus de 1 000 diapositives photographiques sur lesquelles sont écrites des questions existentielles, collectionnées durant de nombreuses années. Une rétrospective de leurs œuvres se tient à la Tate Modern (Londres) en 2006 avant d’être présentée au Kunsthaus (Zurich) et à la Deichtorhalle (Hambourg).
Les petites photographies monochromes de cette exposition – on en compte 375 sur les tables et 18 au mur – ont été prises il y a quelques années dans des fêtes foraines et des parcs d’attractions. Avec un format intime et un style ténébreux, ces images au contenu banal revêtent un aspect plus personnel, sombre et humoristique.
Les sujets des photographies sont profondément ancrés dans la culture occidentale ; leurs scènes mythologiques, contes de fées, animaux, paysages et vaisseaux spatiaux seraient insignifiants et banals dans leur contexte original. On peut y voir ainsi de la taxonomie dans l’utilisation que font les artistes de ces sources – une approche que l’on retrouve souvent dans leur travail –, ce qui donne au spectateur l’impression que les images sont analysées, examinées, puis présentées avec détache- ment. D’un autre côté, leur aspect sombre, intime, ainsi que le cadrage curieux de certaines peintures semblent renvoyer les images à leurs archétypes originels. La tension produite par cette opposition contribue à l’impact de ces photographies.
Exposition produite par la Fondation LUMA.
Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.
Depuis 1979, Peter Fischli et David Weiss collaborent à une œuvre qui associe, réorganise et retouche leurs expériences du quotidien, en produisant quelque chose de nouveau et de surprenant. À travers divers supports, dont la sculpture, le cinéma et la photographie, leur travail se moque de la distinction entre art majeur et art mineur. Le duo est surtout connu pour le film le Cours des choses (Der Lauf der Dinge) (1987) où se déroule une suite d’événements improbables à la Rube Goldberg, mettant en scène des objets ménagers et des détritus dans leur atelier. Fischli et Weiss remportent le Lion d’or lors de la Biennale de Venise 2003 pour Questions, une installation de plus de 1 000 diapositives photographiques sur lesquelles sont écrites des questions existentielles, collectionnées durant de nombreuses années. Une rétrospective de leurs œuvres se tient à la Tate Modern (Londres) en 2006 avant d’être présentée au Kunsthaus (Zurich) et à la Deichtorhalle (Hambourg). Les petites photographies monochromes de cette exposition – on en compte 375 sur les tables et 18 au mur – ont été prises il y a quelques années dans des fêtes foraines et des parcs d’attractions. Avec un format intime et un style ténébreux, ces images au contenu banal revêtent un aspect plus personnel, sombre et humoristique.Les sujets des photographies sont profondément ancrés dans la culture occidentale ; leurs scènes mythologiques, contes de fées, animaux, paysages et vaisseaux spatiaux seraient insignifiants et banals dans leur contexte original. On peut y voir ainsi de la taxonomie dans l’utilisation que font les artistes de ces sources – une approche que l’on retrouve souvent dans leur travail –, ce qui donne au spectateur l’impression que les images sont analysées, examinées, puis présentées avec détachement. D’un autre côté, leur aspect sombre, intime, ainsi que le cadrage curieux de certaines peintures semblent renvoyer les images à leurs archétypes originels. La tension produite par cette opposition contribue à l’impact de ces photographies.

Exposition produite par la Fondation LUMA.
Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.

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