Édition 2010
Zhang Dali
La seconde histoire
Cette exposition représente la troisième et la dernière phase d’un projet commencé en 2005 : une analyse du trucage de la photographie dans la propagande en Chine à travers la confrontation de documents histo- riques des années 1950 à 1970.
L’artiste a dépouillé pendant cinq ans les archives de centaines de biblio- thèques et de fonds photographiques en Chine pour récolter un fonds impressionnant de photographies truquées et leurs négatifs originaux afin de mieux comprendre les visions politiques des censeurs de l’époque. Les photos «avant» et «après» censure sont exposées presque clini- quement, les unes à la suite des autres, rendant compte de l’immensité du travail du censeur qui traque l’intrus dans la photographie, le détail politique ou esthétique qui fera mieux passer le « message » ou effacer les traces de l’histoire.
« J’ai commencé cette recherche parce que je me demandais comment explorer ce qui n’est pas clairement visible. Je me demandais ce qui pouvait bien se passer dans l’esprit d’un autre, c’est-à-dire le censeur. Mon projet photographique m’a révélé quelque chose : que la propagande est beaucoup plus complexe que ce qu’elle laisse paraître ; elle va plus loin que simplement affirmer un point de vue politique. Les censeurs n’ont pas seulement falsifié des documents mais ils ont aussi obéi aux nécessités esthétiques de l’époque. Les visages peu attirants devenaient beaux, les courts sur patte devenaient grands, les petits yeux étaient agrandis, les gens débraillés dans les campagnes s’annulaient les uns les autres. »
Bérénice Angremy
Cette exposition représente la troisième et la dernière phase d’un projet commencé en 2005 : une analyse du trucage de la photographie dans la propagande en Chine à travers la confrontation de documents historiques des années 1950 à 1970.L’artiste a dépouillé pendant cinq ans les archives de centaines de bibliothèques et de fonds photographiques en Chine pour récolter un fonds impressionnant de photographies truquées et leurs négatifs originaux afin de mieux comprendre les visions politiques des censeurs de l’époque. Les photos «avant» et «après» censure sont exposées presque cliniquement, les unes à la suite des autres, rendant compte de l’immensité du travail du censeur qui traque l’intrus dans la photographie, le détail politique ou esthétique qui fera mieux passer le « message » ou effacer les traces de l’histoire.« J’ai commencé cette recherche parce que je me demandais comment explorer ce qui n’est pas clairement visible. Je me demandais ce qui pouvait bien se passer dans l’esprit d’un autre, c’est-à-dire le censeur. Mon projet photographique m’a révélé quelque chose : que la propagande est beaucoup plus complexe que ce qu’elle laisse paraître ; elle va plus loin que simplement affirmer un point de vue politique. Les censeurs n’ont pas seulement falsifié des documents mais ils ont aussi obéi aux nécessités esthétiques de l’époque. Les visages peu attirants devenaient beaux, les courts sur patte devenaient grands, les petits yeux étaient agrandis, les gens débraillés dans les campagnes s’annulaient les uns les autres. »Bérénice Angremy
Exposition réalisée en collaboration avec Thinking Hands China.
Exposition présentée à l’Espace Van Gogh.