Édition 2010
Ernst Haas
Ernst Haas est indiscutablement un des photographes les plus connus du XXe siècle. Mais, paradoxalement, un côté de sa personnalité est resté dans l’ombre. Son nom est le plus souvent associé à une photographie en couleur très vivante, dont la presse illustrée a été friande pendant des décennies. Cette photographie, qui a été publiée dans les magazines les plus influents d’Europe et d’Amérique, a aussi alimenté un flux constant de publications sous forme de livres, lesquels ont eux aussi connu un grand succès. Cependant, même s’il a rendu Haas célèbre dans le monde entier, son travail en couleur est depuis quelque temps souvent tourné en dérision par des critiques et des commissaires qui le jugent « trop commercial » ; pour une raison ou pour une autre, il est considéré comme trop plaisant et sentimental. Résultat : la réputation de Haas souffre de la comparaison avec les générations de photographes qui ont pratiqué la couleur après lui, en particulier Eggleston, Shore et Meyerowitz. Parallèlement aux travaux de commande, Haas n’a cependant jamais arrêté de faire des images pour lui-même – pour ainsi dire – et celles-ci révèlent un aspect de sa sensibilité entièrement différent : elles sont beaucoup plus nerveuses, libres et ambiguës, en un mot elles sont beaucoup plus radicales. Du vivant du photographe, elles n’ont pas été publiées ou montrées dans une exposition, à une ou deux exceptions près. Il est possible que Haas ait pensé qu’on ne les comprendrait ou apprécierait pas. Il reste que ces œuvres sont d’une grande complexité et rivalisent avec tout ce qu’on a pu voir par la suite. Cette exposition en présente une sélection.
William Ewing, commissaire de l’exposition.
Exposition réalisée avec l’aide de Alexander et Victoria Haas.
Tirages réalisés par Picto. Encadrements réalisés par Circad.
Exposition présentée au cloître Saint-Trophime.
Ernst Haas est indiscutablement un des photographes les plus connus du XXe siècle. Mais, paradoxalement, un côté de sa personnalité est resté dans l’ombre. Son nom est le plus souvent associé à une photographie en couleur très vivante, dont la presse illustrée a été friande pendant des décennies. Cette photographie, qui a été publiée dans les magazines les plus influents d’Europe et d’Amérique, a aussi alimenté un flux constant de publications sous forme de livres, lesquels ont eux aussi connu un grand succès. Cependant, même s’il a rendu Haas célèbre dans le monde entier, son travail en couleur est depuis quelque temps souvent tourné en dérision par des critiques et des commissaires qui le jugent « trop commercial » ; pour une raison ou pour une autre, il est considéré comme trop plaisant et sentimental. Résultat : la réputation de Haas souffre de la comparaison avec les générations de photographes qui ont pratiqué la couleur après lui, en particulier Eggleston, Shore et Meyerowitz. Parallèlement aux travaux de commande, Haas n’a cependant jamais arrêté de faire des images pour lui-même – pour ainsi dire – et celles-ci révèlent un aspect de sa sensibilité entièrement différent : elles sont beaucoup plus nerveuses, libres et ambiguës, en un mot elles sont beaucoup plus radicales. Du vivant du photographe, elles n’ont pas été publiées ou montrées dans une exposition, à une ou deux exceptions près. Il est possible que Haas ait pensé qu’on ne les comprendrait ou apprécierait pas. Il reste que ces œuvres sont d’une grande complexité et rivalisent avec tout ce qu’on a pu voir par la suite. Cette exposition en présente une sélection.William Ewing, commissaire de l’exposition.
Exposition réalisée avec l’aide de Alexander et Victoria Haas.
Tirages réalisés par Picto.
Encadrements réalisés par Circad.
Exposition présentée au cloître Saint-Trophime.