Édition 2011

Artiste présenté par Simon Baker

Minoru Hirata

Minoru Hirata est surtout reconnu pour l’intensité exceptionnelle de ses chroniques de performances artistiques japonaises, en particulier celles des groupes néodadaïstes Hi Red Centre ou Zero Dimension. Ces chroniques témoignent d’un regard plus complexe, plus sophistiqué que les simples images documentaires auxquelles on s’attend habituellement. Outre ses chroniques relatant les activités des avant-gardes japonaises, Hirata s’est également engagé à un niveau plus personnel avec comme sujet de prédilection l’île d’Okinawa (occupée par les États-Unis entre 1945 et 1972). L’œuvre qu’il réalise sur Okinawa depuis les années 1960 est tout aussi sensible, engagée et originale que ses photographies, plus célèbres, de performances : elles révèlent la même aisance avec l’expérimentation, la même originalité vis-à-vis de l’aspect politique de la vie quotidienne, sous occupation ou non, que l’univers spectaculaire de l’avant-garde. Simon Baker
Hirata découvre l’avant-garde tokyoïte en 1958 avec l’œuvre controversée d’Ushio Shinohara à l’exposition indépendante de Yomiuri, un événement sans jury qui se déroule au Tokyo Metropolitan Art Museum. Peu après, en 1959 ou 1960, Hirata rend visite à Shinohara dans son atelier-résidence à Tokyo, envoyé par une agence photographique américaine. La prise de vue qui s’ensuit rapprochera les deux artistes : Hirata se mettra à documenter avec avidité les performances de Shinohara ainsi que de nombreux autres pratiquants de l’Anti-art (Han-geijutsu) dont notamment Neo Dada, Hi Red Center, Yoko Ono, Nam June Paik ou Zero Jigen (littéralement « zéro dimension »). L’action est le composant principal des chroniques de Hirata. Il se qualifie, dans une de ses récentes publications photographiques, Cho-geijutsu/Art in Action (2005), de « comploteur », aidant les artistes et les collectifs qui mettent en scène leur « art en action ». Il crée une œuvre composée de documents dignes de l’histoire de l’art qui dégagent également une véritable authenticité photographique.L’attachement de Hirata à Okinawa remonte à 1967, avant que les États- Unis ne restituent l’archipel au Japon en 1972. Dès sa première visite, il est immédiatement séduit par la beauté des récifs coralliens et des paysages marins, mais il est encore plus touché par l’histoire géopolitique complexe d’Okinawa : depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les précieuses terres de l’archipel furent occupées – et le sont encore – par une multitude de bases militaires américaines. Ses photographies traduisent une sympathie profonde envers le sort du peuple d’Okinawa, pour qui le rêve d’une existence indépendante semble impossible, même après la remise de leur terre sous gouvernance japonaise.
Reiko Tomii
Minoru Hirata est surtout reconnu pour l’intensité exceptionnelle de ses chroniques de performances artistiques japonaises, en particulier celles des groupes néodadaïstes Hi Red Centre ou Zero Dimension. Ces chroniques témoignent d’un regard plus complexe, plus sophistiqué que les simples images documentaires auxquelles on s’attend habituellement. Outre ses chroniques relatant les activités des avant-gardes japonaises, Hirata s’est également engagé à un niveau plus personnel avec comme sujet de prédilection l’île d’Okinawa (occupée par les États-Unis entre 1945 et 1972). L’œuvre qu’il réalise sur Okinawa depuis les années 1960 est tout aussi sensible, engagée et originale que ses photographies, plus célèbres, de performances : elles révèlent la même aisance avec l’expérimentation, la même originalité vis-à-vis de l’aspect politique de la vie quotidienne, sous occupation ou non, que l’univers spectaculaire de l’avant-garde.

Simon Baker

Hirata découvre l’avant-garde tokyoïte en 1958 avec l’œuvre controversée d’Ushio Shinohara à l’exposition indépendante de Yomiuri, un événement sans jury qui se déroule au Tokyo Metropolitan Art Museum. Peu après, en 1959 ou 1960, Hirata rend visite à Shinohara dans son atelier-résidence à Tokyo, envoyé par une agence photographique américaine. La prise de vue qui s’ensuit rapprochera les deux artistes : Hirata se mettra à documenter avec avidité les performances de Shinohara ainsi que de nombreux autres pratiquants de l’Anti-art (Han-geijutsu) dont notamment Neo Dada, Hi Red Center, Yoko Ono, Nam June Paik ou Zero Jigen (littéralement « zéro dimension »). L’action est le composant principal des chroniques de Hirata. Il se qualifie, dans une de ses récentes publications photographiques, Cho-geijutsu/Art in Action (2005), de « comploteur », aidant les artistes et les collectifs qui mettent en scène leur « art en action ». Il crée une œuvre composée de documents dignes de l’histoire de l’art qui dégagent également une véritable authenticité photographique.L’attachement de Hirata à Okinawa remonte à 1967, avant que les États- Unis ne restituent l’archipel au Japon en 1972. Dès sa première visite, il est immédiatement séduit par la beauté des récifs coralliens et des paysages marins, mais il est encore plus touché par l’histoire géopolitique complexe d’Okinawa : depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les précieuses terres de l’archipel furent occupées – et le sont encore – par une multitude de bases militaires américaines. Ses photographies traduisent une sympathie profonde envers le sort du peuple d’Okinawa, pour qui le rêve d’une existence indépendante semble impossible, même après la remise de leur terre sous gouvernance japonaise.

Reiko Tomii

Exposition réalisée avec la collaboration de la Taka Ishii Gallery, Tokyo. Encadrements réalisés par Jean-Pierre Gapihan, Paris.
Exposition présentée à la Grande Halle, Parc des Ateliers.
Exposition réalisée avec la collaboration de la Taka Ishii Gallery, Tokyo.
Encadrements réalisés par Jean-Pierre Gapihan, Paris.
Exposition présentée à la Grande Halle, Parc des Ateliers.

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