Édition 2010

Léon Ferrari

La possibilité de découvrir une rétrospective de l’œuvre de León Ferrari dans une église est un paradoxe presque miraculeux. Ce célèbre artiste de quatre-vingt-dix ans a en effet consacré une grande partie de ses recherches à étudier, critiquer et diffuser impitoyablement les abus de l’Église catholique de ses origines à nos jours.
Dans son travail, il met en avant les contradictions de la condition humaine comme l’abus de pouvoir, l’intolérance, la répression sexuelle, le racisme, la violence ou encore l’autoritarisme qui émanent à plusieurs reprises des différents types d’organisation qu’adoptent les sociétés contemporaines. En faisant une relecture constante de l’histoire, avec humour et sarcasme, Ferrari nous met face à l’ambiguïté, la cruauté et la stupidité de l’être humain. Ainsi, à travers son œuvre, nous revisitons les horreurs de l’Inquisition, les camps de concentration nazis, les invasions américaines hégémoniques, la dictature militaire en Argentine et les multiples résurgences de ces drames. León Ferrari n’est pas un photographe professionnel, mais un artiste qui tire parti de tout ce qui peut être utile pour exprimer ses idées. Sa grande liberté et son ouverture d’esprit dépassent les frontières des disciplines artistiques dans une attitude extrêmement contemporaine. « La seule chose que je demande à l’art, c’est de m’aider à exprimer ce que je pense avec la plus grande clarté, à inventer un langage plastique et critique qui me permet de condamner avec la plus grande efficacité la barbarie de l’Occident. Il est possible que quelqu’un me prouve que cela n’est pas de l’art, et cela ne poserait aucun problème, je ne prendrais pas un autre chemin, je me limiterais tout simplement à changer le nom de cet art que j’appellerais politique, critique corrosive, ou n’importe quoi d’autre », dit León Ferrari. Le noyau central de cette exposition regroupe les œuvres de différentes époques et formats qui font usage de la photographie. Dans ces œuvres, l’artiste perturbe, maltraite et force les photographies à exprimer toute leur potentialité et efficacité. Son œuvre mythique, La Civilización Occidental y Cristiana (La Civilisation Occidentale et Chrétienne) de 1965 – assemblage d’un avion de guerre américain et d’un Christ de santería, censuré en Argentine dans les années 1960 –, est exposée dans un endroit privilégié, le chœur de l’église Sainte- Anne. Jamais dans son histoire cette remarquable pièce n’a été montrée dans un endroit aussi significatif et pertinent que celui-ci. La suite de l’exposition, qui occupe les chapelles latérales de l’église, se construit autour d’une sélection d’œuvres ordonnées par thème qui démontre la diversité de la production de l’artiste, présentant ses divers axes de recherche et de production artistique, comme l’architecture, l’enfer, la calligraphie, le jeu d’échecs et le jugement final.
Andrés Duprat, commissaire de l’exposition.
La possibilité de découvrir une rétrospective de l’œuvre de León Ferrari dans une église est un paradoxe presque miraculeux. Ce célèbre artiste de quatre-vingt-dix ans a en effet consacré une grande partie de ses recherches à étudier, critiquer et diffuser impitoyablement les abus de l’Église catholique de ses origines à nos jours.Dans son travail, il met en avant les contradictions de la condition humaine comme l’abus de pouvoir, l’intolérance, la répression sexuelle, le racisme, la violence ou encore l’autoritarisme qui émanent à plusieurs reprises des différents types d’organisation qu’adoptent les sociétés contemporaines. En faisant une relecture constante de l’histoire, avec humour et sarcasme, Ferrari nous met face à l’ambiguïté, la cruauté et la stupidité de l’être humain. Ainsi, à travers son œuvre, nous revisitons les horreurs de l’Inquisition, les camps de concentration nazis, les invasions américaines hégémoniques, la dictature militaire en Argentine et les multiples résurgences de ces drames. León Ferrari n’est pas un photographe professionnel, mais un artiste qui tire parti de tout ce qui peut être utile pour exprimer ses idées. Sa grande liberté et son ouverture d’esprit dépassent les frontières des disciplines artistiques dans une attitude extrêmement contemporaine. « La seule chose que je demande à l’art, c’est de m’aider à exprimer ce que je pense avec la plus grande clarté, à inventer un langage plastique et critique qui me permet de condamner avec la plus grande efficacité la barbarie de l’Occident. Il est possible que quelqu’un me prouve que cela n’est pas de l’art, et cela ne poserait aucun problème, je ne prendrais pas un autre chemin, je me limiterais tout simplement à changer le nom de cet art que j’appellerais politique, critique corrosive, ou n’importe quoi d’autre », dit León Ferrari. Le noyau central de cette exposition regroupe les œuvres de différentes époques et formats qui font usage de la photographie. Dans ces œuvres, l’artiste perturbe, maltraite et force les photographies à exprimer toute leur potentialité et efficacité. Son œuvre mythique, La Civilización Occidental y Cristiana (La Civilisation Occidentale et Chrétienne) de 1965 – assemblage d’un avion de guerre américain et d’un Christ de santería, censuré en Argentine dans les années 1960 –, est exposée dans un endroit privilégié, le chœur de l’église Sainte- Anne. Jamais dans son histoire cette remarquable pièce n’a été montrée dans un endroit aussi significatif et pertinent que celui-ci. La suite de l’exposition, qui occupe les chapelles latérales de l’église, se construit autour d’une sélection d’œuvres ordonnées par thème qui démontre la diversité de la production de l’artiste, présentant ses divers axes de recherche et de production artistique, comme l’architecture, l’enfer, la calligraphie, le jeu d’échecs et le jugement final.

Andrés Duprat, commissaire de l’exposition.

Exposition organisée en collaboration avec la Fondation Augusto et Léon Ferrari.
Exposition présentée à l’église Sainte-Anne.
Exposition organisée en collaboration avec la Fondation Augusto et Léon Ferrari.
Exposition présentée à l’église Sainte-Anne.

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