Édition 2016
Swinging Bamako
La fabuleuse histoire des Maravillas de Mali
Swinging Bamako nous parle d’un temps lointain, celui de la Guerre froide et des indépendances en Afrique, celui des premiers temps de la World Music, lorsque l’Afrique était une terre de métissage des cultures et des idées.
Dans cette Afrique postcoloniale, chacun cherche sa voie. Les utopies croisent les solidarités internationales et ceux qui avaient lutté contre « l’oppression coloniale » ou pour la victoire du « communisme mondial » arrivent aux commandes des nouveaux États. Ce temps qui nous semble désuet et un peu kitsch est pourtant l’antichambre de notre présent : c’est alors que commence à s’écrire la mondialisation que nous connaissons aujourd’hui.
Tandis que Cuba fait trembler l’Amérique et que l’Afrique découvre le « paradis soviétique », le « tiers-monde », au Mali comme ailleurs, voit naître une jeunesse avide de musique, de fête et de culture, qui rêve alors de sortir de la longue nuit coloniale. Les syncrétismes les plus étonnants donnent alors à entendre un son qui parle encore aujourd’hui à nos émotions : celui de Las Maravillas de Mali, le groupe mythique de ces années fascinantes. À l’heure où l’Amérique ne rêve que d’abattre le petit frère cubain, le groupe offre à son pays et à tout le continent le premier tube « afro-cubain » : le mythique Rendez-vous chez Fatimata. Après avoir fait danser Fidel Castro et Che Guevara, cette sonorité unique s’impose dans les bals populaires de toute l’Afrique et résonne sur les radios de tous les taxis-brousse. C’est le son d’une époque, d’un continent, d’une culture.
Cette histoire dont rend compte cette exposition est aussi celle de la redécouverte de ce groupe mythique, il y a près de quinze ans, par Richard Minier, producteur de musique français. Commence alors sa quête des derniers Maravillas. Les images, les sons, les musiciens, les témoins seront tous retrouvés dans cette enquête aux quatre coins du monde, d’Abidjan à Bamako, de Gao à Niamey, de Paris à La Havane. Cette exposition invite le public à revivre une expérience polysensorielle – sonore, photographique et filmique – à travers une déambulation qui va le mener de la formation du groupe en plein Mali des Indépendances jusqu’aux rues rythmées de La Havane en passant par le Bamako contemporain.
Bienvenue dans ce « retour vers le futur » entre Bamako et La Havane.
Pascal Blanchard et Thomas Mondo
Dans cette Afrique postcoloniale, chacun cherche sa voie. Les utopies croisent les solidarités internationales et ceux qui avaient lutté contre « l’oppression coloniale » ou pour la victoire du « communisme mondial » arrivent aux commandes des nouveaux États. Ce temps qui nous semble désuet et un peu kitsch est pourtant l’antichambre de notre présent : c’est alors que commence à s’écrire la mondialisation que nous connaissons aujourd’hui.
Tandis que Cuba fait trembler l’Amérique et que l’Afrique découvre le « paradis soviétique », le « tiers-monde », au Mali comme ailleurs, voit naître une jeunesse avide de musique, de fête et de culture, qui rêve alors de sortir de la longue nuit coloniale. Les syncrétismes les plus étonnants donnent alors à entendre un son qui parle encore aujourd’hui à nos émotions : celui de Las Maravillas de Mali, le groupe mythique de ces années fascinantes. À l’heure où l’Amérique ne rêve que d’abattre le petit frère cubain, le groupe offre à son pays et à tout le continent le premier tube « afro-cubain » : le mythique Rendez-vous chez Fatimata. Après avoir fait danser Fidel Castro et Che Guevara, cette sonorité unique s’impose dans les bals populaires de toute l’Afrique et résonne sur les radios de tous les taxis-brousse. C’est le son d’une époque, d’un continent, d’une culture.
Cette histoire dont rend compte cette exposition est aussi celle de la redécouverte de ce groupe mythique, il y a près de quinze ans, par Richard Minier, producteur de musique français. Commence alors sa quête des derniers Maravillas. Les images, les sons, les musiciens, les témoins seront tous retrouvés dans cette enquête aux quatre coins du monde, d’Abidjan à Bamako, de Gao à Niamey, de Paris à La Havane. Cette exposition invite le public à revivre une expérience polysensorielle – sonore, photographique et filmique – à travers une déambulation qui va le mener de la formation du groupe en plein Mali des Indépendances jusqu’aux rues rythmées de La Havane en passant par le Bamako contemporain.
Bienvenue dans ce « retour vers le futur » entre Bamako et La Havane.
Pascal Blanchard et Thomas Mondo
Remerciements à André Magnin, Philippe Boutté, Jacques Denis et Samuel Sidibé.
Tirages réalisés par Processus, Paris.
Les tirages de Malick Sidibé proviennent de la galerie MAGNIN-A, Paris.
Encadrements réalisés par Plasticollage et Circad, Paris. Wallpaper réalisé par Processus, Paris.