Édition 2012

Musée Galliera, musée de la mode de la ville de Paris

Mannequin le corps de la mode

Le mannequin est l’un des rouages de la diffusion des maisons de couture et des marques de mode. Des premières photographies de modèles du XIXe siècle aux pages de magazines, des publicités jusqu’aux vidéos, il est reproduit à l’infini. Créé par et pour la mode, il incarne les contradictions d’une industrie tiraillée entre commerce et création, dont l’une des principales activités est de produire des images. Empruntant son nom au mannequin en osier qui servait au XIXe siècle à montrer les robes dans le salon du couturier, le mannequin vivant a pour fonction de porter les modèles devant les clientes comme devant l’objectif. Il gardera ce statut d’« objet inanimé » qui met en valeur les vêtements pour mieux les vendre. Pourtant, le mannequin, défini comme un idéal féminin de beauté et de jeunesse, est représenté avec une perfection tout artificielle qui a pour but de séduire. Pour répondre aux besoins de rentabilité de l’économie de la mode, il est formaté, dupliqué dans des poses mécaniques, façonné par le maquillage ou la retouche. Produit de son époque, corps modèle, le mannequin répond à des normes physiques et esthétiques qui, pour vendre du rêve, laissent peu de place à la singularité ou au réalisme. Depuis le début du XXe siècle, femmes de la haute société et actrices jouent sans discontinuer les icônes de mode, apportant leur notoriété aux grandes marques et aux magazines. Les mannequins professionnels n’imposent leur visage et leur nom que plus tard. Révélées par les couturiers ou les photographes, elles sont leurs muses.
Devenues stars, elles font vendre du papier glacé. Reconnaissables mais modelables, elles endossent des rôles de fiction sous la direction de photographes metteurs en scène. Au-delà du système de la mode, elles incarnent leurs fantasmes.
Du mannequin anonyme à la cover-girl, du portemanteau au sex-symbol, du top model à la girl next door, les ambivalences du mannequin de mode sont au cœur de corpus photographiques qui interrogent sa valeur mar- chande, esthétique, humaine, ainsi que ses stéréotypes.
Sylvie Lécallier, commissaire d’exposition, chargée de la collection photographique du musée Galliera.
Devenues stars, elles font vendre du papier glacé. Reconnaissables mais modelables, elles endossent des rôles de fiction sous la direction de photographes metteurs en scène. Au-delà du système de la mode, elles incarnent leurs fantasmes.Du mannequin anonyme à la cover-girl, du portemanteau au sex-symbol, du top model à la girl next door, les ambivalences du mannequin de mode sont au cœur de corpus photographiques qui interrogent sa valeur marchande, esthétique, humaine, ainsi que ses stéréotypes.

Sylvie Lécallier, commissaire d’exposition, chargée de la collection photographique du musée Galliera.

L’exposition est réalisée avec la collaboration du musée Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris.
Encadrements réalisés par Circad, Paris.
Exposition présentée à l’espace Van Gogh.
L’exposition est réalisée avec la collaboration du musée Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris.
Encadrements réalisés par Circad, Paris.
Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

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