Édition 2019

Claude Martin-Rainaud

Camera obscura

Dans l'obscurité d'une habitation, l’image du paysage extérieur peut se projeter à l'intérieur, renversée sur les murs, le plafond, le sol et le mobilier. Sur ces écrans impromptus, les feuilles des arbres bougent, les véhicules et les piétons avancent, les oiseaux traversent le ciel sur le fond des nuages. Pour l’observateur qui est à l’intérieur, c'est un cinéma naturel permanent, un spectacle magique qu’il n’est possible d’observer que très rarement, fortuitement ; il suffit que la lumière entre dans cet espace clos par un trou de dimensions adéquates. Le photographe installe le phénomène dans le lieu choisi, il le contemple longuement pour y observer l’évolution des détails et des caractéristiques de l’image accompagnant la course du soleil qui éclaire la scène, et les ombres qui migrent lentement. La photographie de cet instant est l’unique trace tangible possible de la poésie visuelle que le phénomène de la camera obscura génère, mais tout mouvement en est effacé. On retourne ainsi aux sources de la fabrication des images.
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