Édition 2010

I am a cliché, échos de l'esthétique punk

Empruntant son titre à la chanson du groupe punk X Ray Spex, l’expo- sition I Am A Cliché explore le statut de l’image et de ses métamorpho- ses dans l’esthétique punk. Des Screen Tests silencieux d’Andy Warhol aux iconiques portraits de Patti Smith captée par Mapplethorpe, des photocollages subversifs de Jamie Reid et Linder aux images lacérées et réinventées de Meredyth Sparks, des corps hors limites saisis sur scène par Dennis Morris, Bruce Conner et Sue Rynski à l’appropriation par David Lamelas des attitudes de rock stars déchues de leur piédestal, des paysages urbains désolés de Peter Hujar aux salles de concerts suspendues dans le temps de Rhona Bitner, l’image se fait scène et la caisse de résonance de cette Blank Generation chantée par Richard Hell. Le punk n’est plus considéré aujourd’hui comme une « Great Rock and Roll Swindle », cette grande escroquerie du rock’n’roll tel que l’avait qua- lifié Malcolm McLaren, mais comme un mouvement dont les fondements, les postulats et l’iconographie définissent une esthétique. Le biographe du punk, Jon Savage, qualifie celle-ci de « marginale, internationale, sombre, tribale, aliénée, étrangère, pleine d’humour noir ». À l’heure où le rock peut sembler récupéré et édulcoré par la publicité, l’énergie du punk, conjuguant humour et subversion, est réactivée par de nombreux artistes. Il s’agit d’appréhender à travers ces œuvres la portée d’un mouve-ent musical et artistique dont le nihilisme de façade a longtemps occulté la validité esthétique et l’héritage. « Les Sex Pistols étaient un mécanisme d’attraction/répulsion doué d’une puissance infernale qui permettait de passer à l’action », confirme Mike Kelley, un des fondateur du groupe punk Destroy All Monsters. En se faisant l’écho de l’esthétique punk, « ces voix anciennes qui paraissent aussi touchantes et effrayantes que jamais, en partie à cause de la qualité irréductible de leur exigence, en partie parce qu’elles sont suspendues dans le temps », ces artistes, de Christian Marclay à Wolfgang Tillmans, de Dan Graham à Céleste Boursier-Mougenot, s’inscrivent dans cette histoire secrète retracée par Greil Marcus dans Lipstick Traces, qui relie les Sex Pistols à Guy Debord et au dadaïsme. Ils en écrivent au présent un nouveau chapitre.
Emma Lavigne, commissaire de l’exposition.
Empruntant son titre à la chanson du groupe punk X Ray Spex, l’exposition I Am A Cliché explore le statut de l’image et de ses métamorphoses dans l’esthétique punk. Des Screen Tests silencieux d’Andy Warhol aux iconiques portraits de Patti Smith captée par Mapplethorpe, des photocollages subversifs de Jamie Reid et Linder aux images lacérées et réinventées de Meredyth Sparks, des corps hors limites saisis sur scène par Dennis Morris, Bruce Conner et Sue Rynski à l’appropriation par David Lamelas des attitudes de rock stars déchues de leur piédestal, des paysages urbains désolés de Peter Hujar aux salles de concerts suspendues dans le temps de Rhona Bitner, l’image se fait scène et la caisse de résonance de cette Blank Generation chantée par Richard Hell. Le punk n’est plus considéré aujourd’hui comme une « Great Rock and Roll Swindle », cette grande escroquerie du rock’n’roll tel que l’avait qua- lifié Malcolm McLaren, mais comme un mouvement dont les fondements, les postulats et l’iconographie définissent une esthétique. Le biographe du punk, Jon Savage, qualifie celle-ci de « marginale, internationale, sombre, tribale, aliénée, étrangère, pleine d’humour noir ». À l’heure où le rock peut sembler récupéré et édulcoré par la publicité, l’énergie du punk, conjuguant humour et subversion, est réactivée par de nombreux artistes. Il s’agit d’appréhender à travers ces œuvres la portée d’un mouve-ent musical et artistique dont le nihilisme de façade a longtemps occulté la validité esthétique et l’héritage. « Les Sex Pistols étaient un mécanisme d’attraction/répulsion doué d’une puissance infernale qui permettait de passer à l’action », confirme Mike Kelley, un des fondateur du groupe punk Destroy All Monsters. En se faisant l’écho de l’esthétique punk, « ces voix anciennes qui paraissent aussi touchantes et effrayantes que jamais, en partie à cause de la qualité irréductible de leur exigence, en partie parce qu’elles sont suspendues dans le temps », ces artistes, de Christian Marclay à Wolfgang Tillmans, de Dan Graham à Céleste Boursier-Mougenot, s’inscrivent dans cette histoire secrète retracée par Greil Marcus dans Lipstick Traces, qui relie les Sex Pistols à Guy Debord et au dadaïsme. Ils en écrivent au présent un nouveau chapitre.

Emma Lavigne, commissaire de l’exposition.

Exposition réalisée avec la collaboration de Thierry Planelle, illustrateur sonore et réalisateur de la bande son.
Exposition présentée à la Grande Halle, Parc des Ateliers.
Exposition réalisée avec la collaboration de Thierry Planelle, illustrateur sonore et réalisateur de la bande son.
Exposition présentée à la Grande Halle, Parc des Ateliers.

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