Dallaporta a développé une démarche photographique remarquée pour la rigueur de ses protocoles de prises de vue et sa conviction documentaire. Par des images en apparence « neutres » confrontées à des textes témoignant de la violence humaine, il provoque une prise de conscience sur des situations contemporaines souvent cachées. Dans ses projets personnels, il veille à préserver la dignité des victimes. Par deux fois, son travail est présenté aux Rencontres d’Arles : en 2004, par Martin Parr avec Antipersonnel, qui fera ensuite l’objet d’une monographie et, en 2006, quand Raymond Depardon choisit son projet Esclavage domestique pour la section « Politique et société ». Deux ans plus tard, Fragile est présenté au New York Photo Festival. Lauréat de l’Infinity Award de l’ICP, il est présent dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain, de la MEP et du musée de l’Élysée, Lausanne. Tandis qu’il travaille actuellement pour son dernier projet, Ruine (saison 1), dans le nord de l’Afghanistan, sa prochaine exposition aura lieu en septembre 2011 au Foam d’Amsterdam.