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Édition 2006
RAPHAËL DALLAPORTA ET ONDINE MILLOT
Esclavage domestique
« Leur travail engagé pour dénoncer un fait grave est exemplaire. L’esclavage moderne. Textes et photographies, un travail nécessaire. À voir absolument. Bravo ! »
Raymond Depardon
Esclavage domestique
La France a aboli l’esclavage, il y a bientôt 160 ans. Chaque année, pourtant, en France, le Comité Contre l’Esclavage Moderne (CCEM) reçoit près de trois cents signalements : près de chez nous, dans les grands centres urbains, les banlieues ou les campagnes, des personnes sont battues, humiliées, maintenues parfois pendant des années dans un état de servitude et de dénuement complet.Ces histoires, tristement, se ressemblent. Il s’agit la plupart du temps de femmes (88 % des signalements), souvent jeunes (30 % sont mineures), qui ont quitté leur pays sur la promesse d’un avenir plus clément, d’une formation ou d’un travail. À l’arrivée en France, leurs papiers sont confisqués. Plus question de salaire ni d’accès à l’éducation : la plupart travaillent jusqu’à douze heures par jour à des corvées domestiques, séquestrées et maltraitées par ceux qu’elles croyaient leurs bienfaiteurs. Ce travail, réalisé en collaboration avec le CCEM, est né de la volonté de sensibiliser le public à ce problème. En revenant sur les lieux où furent subies ces violences, Raphaël Dallaporta a choisi la photo d’architecture « la plus neutre possible ». Là où l’œil aimerait trouver une singularité, une explication — à défaut d’une justification — à la cruauté, il nous montre au contraire des façades ordinaires, familières. En miroir, les textes d’Ondine Millot disent ce qui s’est passé « à cet endroit-là. » Là, derrière ces fenêtres parfois sans rideaux, ces façades entourées d’autres façades, de maisons, d’appartements, de voisins et de passants.
Raymond Depardon
Esclavage domestique
La France a aboli l’esclavage, il y a bientôt 160 ans. Chaque année, pourtant, en France, le Comité Contre l’Esclavage Moderne (CCEM) reçoit près de trois cents signalements : près de chez nous, dans les grands centres urbains, les banlieues ou les campagnes, des personnes sont battues, humiliées, maintenues parfois pendant des années dans un état de servitude et de dénuement complet.Ces histoires, tristement, se ressemblent. Il s’agit la plupart du temps de femmes (88 % des signalements), souvent jeunes (30 % sont mineures), qui ont quitté leur pays sur la promesse d’un avenir plus clément, d’une formation ou d’un travail. À l’arrivée en France, leurs papiers sont confisqués. Plus question de salaire ni d’accès à l’éducation : la plupart travaillent jusqu’à douze heures par jour à des corvées domestiques, séquestrées et maltraitées par ceux qu’elles croyaient leurs bienfaiteurs. Ce travail, réalisé en collaboration avec le CCEM, est né de la volonté de sensibiliser le public à ce problème. En revenant sur les lieux où furent subies ces violences, Raphaël Dallaporta a choisi la photo d’architecture « la plus neutre possible ». Là où l’œil aimerait trouver une singularité, une explication — à défaut d’une justification — à la cruauté, il nous montre au contraire des façades ordinaires, familières. En miroir, les textes d’Ondine Millot disent ce qui s’est passé « à cet endroit-là. » Là, derrière ces fenêtres parfois sans rideaux, ces façades entourées d’autres façades, de maisons, d’appartements, de voisins et de passants.
Exposition produite par les Rencontres d’Arles. Exposition réalisée avec le soutien de Circad, du laboratoire Dupon et de HP. www.esclavagemoderne.org