Édition 2024
PRÉSENTÉE DANS LE CADRE DU PRIX DÉCOUVERTE PAR UMHLABATHI COLLECTIVE, JOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD
TSHEPISO MAZIBUKO
HO TSHEPA NTSHEPED YA BONTSHEPE [TO BELIEVE IN SOMETHING THAT WILL NEVER HAPPEN]
1 juillet - 29 septembre 2024
10H00 - 19H30
DERNIÈRE ENTRÉE 30 MINUTES AVANT LA FERMETURE
Accès pour les personnes à mobilités réduites tous les jours à l'exception du dimanche après-midi (entrée par l'arrière du magasin)
Accessible
Ho tshepa ntshepedi ya bontshepe [To Believe in Something That Will Never Happen] A REÇU LE PRIX DU public LORS DE LA REMISE DU PRIX DÉCOUVERTE FONDATION LOUIS ROEDERER ainsi que le Prix de la photo Madame Figaro Arles 2024
Tshepiso Mazibuko est née en 1995 dans le township de Thokoza situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Johannesburg où elle vit et travaille. Ces détails biographiques tiennent une place cruciale dans son projet intitulé Ho tshepa ntshepedi ya bontshepe [To Believe in Something That Will Never Happen], un proverbe sesotho qui signifie « croire en quelque chose qui ne viendra jamais ».
En effet, la série porte sur la génération des born free, cette génération noire née après la fin de l’Apartheid à laquelle elle appartient. Au-delà de l’espoir suscité il y a trente ans, que recouvre le terme born free aujourd’hui? Comment se sentir libre dans une société fortement inégalitaire où l’urbanisme porte les traces du passé ? À travers des portraits de jeunes gens photographiés dans leur quotidien à Thokoza, la photographe porte un regard interne sur sa communauté. Dans une approche introspective, elle dresse en creux un portrait intime où frustration et bienveillance cohabitent, où la violence est latente, où les visages sont souvent tendus, tantôt crispés, tantôt fiers, parfois absorbés, mais rarement légers. L’artiste évoque sa propre frustration à l’égard de la notion de born free, le trauma et la responsabilité dont sa génération a hérité, le sentiment de tristesse dans un endroit vulnérable. Enfants, adolescents, jeunes adultes sont les protagonistes de ces images où les fissures, les accrocs et les entailles se multiplient. Les images de Tshepiso Mazibuko semblent ainsi suspendues dans le temps comme dans ce portrait tronqué où le vêtement porte des traces de doigts, où quelque chose achoppe, mais d’où une forme de résistance émerge.
Audrey Illouz
Tshepiso Mazibuko est née en 1995 dans le township de Thokoza situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Johannesburg où elle vit et travaille. Ces détails biographiques tiennent une place cruciale dans son projet intitulé Ho tshepa ntshepedi ya bontshepe [To Believe in Something That Will Never Happen], un proverbe sesotho qui signifie « croire en quelque chose qui ne viendra jamais ».
En effet, la série porte sur la génération des born free, cette génération noire née après la fin de l’Apartheid à laquelle elle appartient. Au-delà de l’espoir suscité il y a trente ans, que recouvre le terme born free aujourd’hui? Comment se sentir libre dans une société fortement inégalitaire où l’urbanisme porte les traces du passé ? À travers des portraits de jeunes gens photographiés dans leur quotidien à Thokoza, la photographe porte un regard interne sur sa communauté. Dans une approche introspective, elle dresse en creux un portrait intime où frustration et bienveillance cohabitent, où la violence est latente, où les visages sont souvent tendus, tantôt crispés, tantôt fiers, parfois absorbés, mais rarement légers. L’artiste évoque sa propre frustration à l’égard de la notion de born free, le trauma et la responsabilité dont sa génération a hérité, le sentiment de tristesse dans un endroit vulnérable. Enfants, adolescents, jeunes adultes sont les protagonistes de ces images où les fissures, les accrocs et les entailles se multiplient. Les images de Tshepiso Mazibuko semblent ainsi suspendues dans le temps comme dans ce portrait tronqué où le vêtement porte des traces de doigts, où quelque chose achoppe, mais d’où une forme de résistance émerge.
Audrey Illouz
Commissaire : Audrey Illouz.
Avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Polka.