Une séance avec Vee SPEERS

Ces trois demi-journées aux cotés de Vee Speers seront consacrées au portrait. Les différentes séances se concentreront sur l'essentiel : la prise en compte de la lumière, le choix d'une distance, l'échange avec le modèle. Une démarche qui laissera une place à l'émotion, parfois à l'instinct et à la manière dont le portrait rencontre celui qui le voit.

Après un temps de discussion autour de la pratique de chacun des participants, Vee Speers partagera sa propre vision du portrait, certaines de ses influences et expériences .

A la lumière de ces échanges et sous ses précieux conseils, les participants realiseront ensuite une séance de prise de vue à ses cotés. Les photographies réalisées lors de ce shooting seront alors analysées et éditées le lendemain matin lors d’une ultime séance.

CONTENU DU STAGE

- Présentation et analyse des travaux anterieurs des participants

- Séance de prises de vue collective

- Analyse des photographies réalisées

SE MUNIR DE

- Tous documents (photos, portfolio) témoignant du niveau de pratique du stagiaire

- Appareils de prise de vue numérique

- Prévoir au minimum 3 cartes mémoires

- Un ordinateur portable ou un espace de stockage de 8Go minimum compatible Mac OS

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

- Début du stage photo le mercredi à 9h30

- Fin du stage jeudi à 12h30

- Localisation : centre historique, à proximité des Arènes d'Arles

- Durée : un jour et demi
Portrait, le temps d’une rencontre

Ce stage passionnant questionnera notre rapport intime au territoire, à l’environnement que l’on découvre, nouveau, mais aussi celui du quotidien, connu, que l’on semble retrouver ici, et partout ailleurs.
Une exploration sensible, où il sera question d’espaces, des personnes qui les font vivre, les traversent ou les habitent.
Pendant ces journées placées sous le signe de l’expérimentation, Ludovic Carème accompagnera les participants sur le terrain, pour observer, partager des sensations et trouver un fil conducteur, une approche, une posture.
Ils exploreront ensemble plusieurs espaces, tous situés à la marge du centre-ville d’Arles ou à quelques kilomètres. Des environnements d’une grande variété, caractérisés par une forte présence de la nature ou au contraire par un urbanisme envahissant. Des territoires surprenants, sauvages, hors du temps, parfois témoins d’une époque, d’une région ou à l’inverse plus largement répandus, standardisés, sans identité immédiatement visible.
Cette recherche en mouvement se voudra exhaustive et sensible, au plus proche de l’humain, des paysages, des détails, de l’infime et des failles.
Le portrait racontera les interactions entre des femmes, des hommes et leur environnement.
La sensibilité́ de chacun sera questionnée et précisée, par une distance au sujet photographié, le choix d’une lumière, d’un cadrage, une construction minutieuse (technique, esthétique et narrative) afin de créer une série cohérente qui soit le reflet de la perception du monde de l’auteur.

Ludovic Carème conseillera chacun et chacune dans la manière d’aller à la rencontre, d’identifier, de convaincre et d’isoler ou de placer la personne photographiée dans son décor.
Des échanges individuels et collectifs, des séances d’« Editing » quotidiennes permettront à chaque participant d’élaborer une écriture personnelle.
Une retranscription artistique qui sera réaliste ou fictive et qui abordera la dimension autobiographique de la photographie.

Le résultat de ce travail se concrétisera en fin de semaine par une exposition collective questionnant les interactions et les oppositions profondes entre les territoires photographiés et les imaginaires des photographes.


LUDOVIC CARÈME
Ludovic Carème est représenté par l’agence VU’, il vit et travaille à Paris

Ludovic Carème se passionne pour la photographie dès le lycée, en lisant les reportages du journal Libération dans le R.E.R au début des années quatre-vingt. Il suit des études de photographie à l'ETPA de Toulouse et publie ses premières photos dans Libération en 1993. En 1995, sur une idée de Jean Hatzfeld, il fait des portraits de couple de réfugiés échappés de l’horreur à Srebrenica. Cette première expérience lui transmet l'urgence de témoigner de l'injustice et de la fragilité humaine avec ses Rolleiflex ou Hasselblad 6X6. Son style sensible, à la fois contemporain et ancré dans la tradition des portraitistes, s'impose dans les rubriques « culture » et « société » de la presse française et internationale (Libération, Télérama, l’Equipe Mag, Le Monde, Nova, Elle, Le New York Times, le Guardian, la Republica delle Donne....), avec ses portraits des sans-papiers Maliens en grève de la faim de l'église Saint-Bernard, les actions d’Act-Up ou encore les ‘’esclaves ’’ haïtiens des plantations de cannes à sucre en République Dominicaine. Son regard fait ressortir le drame des vedettes et la splendeur des vaincus qui lui ouvre la voie, des maisons de disques et des festivals.
En 2007, Ludovic Carème s'installe au Brésil à São Paulo comme correspondant pour les grands titres de la Presse Française et se concentre sur différents projets au long cours.
Il explore une favela condamnée à la destruction par la spéculation immobilière et confronte le quotidien de ses habitants en sursis sur une période de plus de 2 ans.
Puis il remonte les courants jusqu'à l’état Amazonien de l'Acre, à la rencontre des « Seringueiros » , les récolteurs de caoutchouc. Deux livres sont édités aux éditions Xavier Barral.

Ludovic Carème est de retour à Paris et travaille principalement en France.

www.ludoviccareme.com
Site de son agence : VU' 
Travaux d'anciens participants