« You press the button and we do the rest...». Le grand remue-ménage provoqué par l’irruption du numérique dans le médium photographique s’accompagne parfois d’un attrait sur lequel on peut s’interroger pour des formes et des modèles anciens de présentation des images photographiques. Cette tendance doit-elle être classée à la rubrique des « pratiques pauvres » et ces dernières peuvent-elles être connectées à l’Arte povera italien ? Ou bien, sommes-nous passés dans une nouvelle époque au cours de laquelle la déstructuration de l’image par le numérique bouleverse radicalement la donne ?
Le retour des pratiques archaïques s’effectue-t-il vraiment « à rebours » ou bien cherche-t-il au contraire une voie pour explorer une sorte d’ « extrême contemporain » lequel, au-delà de considérations techniques et esthétiques, pourrait faire signe vers une « utopia povera » ?