Édition 2010

Marlo Pascual

Artiste présentée par Liam Gillick

En partant de visuels trouvés et de pellicules récupérées, Marlo Pascual crée des sculptures, des installations et des images ; sa démarche s’inscrit dans les mouvements artistiques tels que l’art conceptuel, le surréalisme, le minimalisme ou l’Arte Povera. En remettant en question la relation du spectateur vis-à-vis de la photographie, Pascual s’emploie à révéler la présence active de l’image, en jouant sur les liens entre l’œuvre, l’espace et le spectateur. Elle crée des situations d’engagement, qu’elles soient privées ou publiques ; l’image en est le catalyseur. Pascual collecte des images trouvées sur eBay et dans des magasins de charité de vieilles images et qui proviennent parfois de clubs photo amateurs dont les membres prenaient des clichés « artistiques », selon les genres traditionnels : nature morte, intérieur ou mobilier, portrait, buste, nu, charme... Lorsque ces images lui parviennent, c’est sous la forme de petits objets fétiches qui tiennent dans la main. En jouant avec leur propre physicalité, Pascual les agrandit, les recadre et les remet en scène grâce à des objets minimalistes, des accessoires de scène et des effets d’éclairage, afin de leur donner de nouvelles relations. Au travers du filtre de son imagination, les sujets sont arrachés à leur contexte initial et de nouveaux rôles leur sont attribués.
De l’inclination sérielle passée de Pascual demeure aujourd’hui une analogie entre les éléments employés : des pierres font office de presse- papiers, de tabliers ou d’enclumes, en masquant la tête des personnages au sol ; des appliques bougeoirs ancrent les tirages accrochés au mur ; les bougies, en se consumant, tracent des larmes sur les joues des personnages. Dans un parallèle avec Plank Piece I-II (1973) de Charles Ray, ses photographies sont littéralement soutenues et partiellement masquées par des planches de bois qui traversent la pièce. Ailleurs, des ampoules rappelant celles de Flavin percent les images en les défigurant en même temps qu’elles les confortent.
Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.
En partant de visuels trouvés et de pellicules récupérées, Marlo Pascual crée des sculptures, des installations et des images ; sa démarche s’inscrit dans les mouvements artistiques tels que l’art conceptuel, le surréalisme, le minimalisme ou l’Arte Povera. En remettant en question la relation du spectateur vis-à-vis de la photographie, Pascual s’emploie à révéler la présence active de l’image, en jouant sur les liens entre l’œuvre, l’espace et le spectateur. Elle crée des situations d’engagement, qu’elles soient privées ou publiques ; l’image en est le catalyseur. Pascual collecte des images trouvées sur eBay et dans des magasins de charité de vieilles images et qui proviennent parfois de clubs photo amateurs dont les membres prenaient des clichés « artistiques », selon les genres traditionnels : nature morte, intérieur ou mobilier, portrait, buste, nu, charme... Lorsque ces images lui parviennent, c’est sous la forme de petits objets fétiches qui tiennent dans la main. En jouant avec leur propre physicalité, Pascual les agrandit, les recadre et les remet en scène grâce à des objets minimalistes, des accessoires de scène et des effets d’éclairage, afin de leur donner de nouvelles relations. Au travers du filtre de son imagination, les sujets sont arrachés à leur contexte initial et de nouveaux rôles leur sont attribués. De l’inclination sérielle passée de Pascual demeure aujourd’hui une analogie entre les éléments employés : des pierres font office de presse- papiers, de tabliers ou d’enclumes, en masquant la tête des personnages au sol ; des appliques bougeoirs ancrent les tirages accrochés au mur ; les bougies, en se consumant, tracent des larmes sur les joues des personnages. Dans un parallèle avec Plank Piece I-II (1973) de Charles Ray, ses photographies sont littéralement soutenues et partiellement masquées par des planches de bois qui traversent la pièce. Ailleurs, des ampoules rappelant celles de Flavin percent les images en les défigurant en même temps qu’elles les confortent.

Exposition présentée à l’Atelier de Mécanique, Parc des Ateliers.

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