Édition 2010

Une proposition de la mission de la photographie

Des photographes en autoportraits, où sont-ils?

Quel artiste n’est pas lui-même, directement ou par des chemins de traverse, la «matière» de son œuvre? Lorsque Montaigne écrit, au frontispice de ses Essais, « c’est moi que je peins », lorsque Rembrandt fixe sur la toile, à toutes les époques de sa vie, les effets du temps qui passe sur son visage, lorsque Doisneau photographie son propre reflet dans un miroir, c’est bien une présence singulière de l’artiste qui surgit, quel que soit le support de son portrait, qui nous dévoile un instantané de regard pour nous l’offrir en partage.
Nombre de photographes s’interrogent sur le devenir de leur œuvre. On ne compte plus les artistes ou leurs descendants qui, à la suite d’Eugène Atget en 1920, ont confié leur fonds à l’État, tels Nadar, Lartigue, et plus récemment, Willy Ronis, André Kertész, René-Jacques et tant d’autres. La Bibliothèque nationale de France conserve ainsi les fonds d’Emmanuel Sougez, Reutlinger, Rogi André, Annette Lena, Yvette Troispoux. Avec le legs Brancusi, en 1956, le musée national d’Art moderne ouvre ses collections à la photographie. Pendant les années 1990, ce musée fait entrer les fonds Brassaï, Eli Lotar, Dora Maar et Man Ray... Mais par delà leurs trésors photographiques, ces fonds sont aussi riches de documents divers : carnets, correspondances, factures, justificatifs de publications, contacts de travail, épreuves originales, autant d’éléments «hors-champ» pour ainsi dire et qui, réunis, permettent de redonner leur profondeur et comme l’épaisseur du temps aux photographies. C’est ce que l’exposition Des photographes en autoportraits nous révèle et nous donne à voir. En évoquant la diversité des fonds photographiques conservés par l’État et des richesses qu'ils contiennent, elle présente, derrière chaque portrait, les multiples réalités que recouvrent les mots de «donation» ou de «legs». Versé à notre patrimoine collectif et transmis aux générations futures, ces fragments de vie contribuent à ancrer chaque témoin de soi-même dans une histoire partagée.
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
Quel artiste n’est pas lui-même, directement ou par des chemins de traverse, la «matière» de son œuvre? Lorsque Montaigne écrit, au frontispice de ses Essais, « c’est moi que je peins », lorsque Rembrandt fixe sur la toile, à toutes les époques de sa vie, les effets du temps qui passe sur son visage, lorsque Doisneau photographie son propre reflet dans un miroir, c’est bien une présence singulière de l’artiste qui surgit, quel que soit le support de son portrait, qui nous dévoile un instantané de regard pour nous l’offrir en partage.Nombre de photographes s’interrogent sur le devenir de leur œuvre. On ne compte plus les artistes ou leurs descendants qui, à la suite d’Eugène Atget en 1920, ont confié leur fonds à l’État, tels Nadar, Lartigue, et plus récemment, Willy Ronis, André Kertész, René-Jacques et tant d’autres. La Bibliothèque nationale de France conserve ainsi les fonds d’Emmanuel Sougez, Reutlinger, Rogi André, Annette Lena, Yvette Troispoux. Avec le legs Brancusi, en 1956, le musée national d’Art moderne ouvre ses collections à la photographie. Pendant les années 1990, ce musée fait entrer les fonds Brassaï, Eli Lotar, Dora Maar et Man Ray... Mais par delà leurs trésors photographiques, ces fonds sont aussi riches de documents divers : carnets, correspondances, factures, justificatifs de publications, contacts de travail, épreuves originales, autant d’éléments «hors-champ» pour ainsi dire et qui, réunis, permettent de redonner leur profondeur et comme l’épaisseur du temps aux photographies. C’est ce que l’exposition Des photographes en autoportraits nous révèle et nous donne à voir. En évoquant la diversité des fonds photographiques conservés par l’État et des richesses qu'ils contiennent, elle présente, derrière chaque portrait, les multiples réalités que recouvrent les mots de «donation» ou de «legs». Versé à notre patrimoine collectif et transmis aux générations futures, ces fragments de vie contribuent à ancrer chaque témoin de soi-même dans une histoire partagée.

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.

Exposition de la mission de la photographie en collabora- tion avec la médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine et la participation de la Bibliothèque nationale de France, du musée national d’Art moderne et de la Donation Jacques Henri Lartigue.
Commissaire de l’exposition : Anne de Mondenard. Exposition présentée à l’espace Van Gogh.
Exposition de la mission de la photographie en collaboration avec la médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine et la participation de la Bibliothèque nationale de France, du musée national d’Art moderne et de la Donation Jacques Henri Lartigue.
Commissaire de l’exposition : Anne de Mondenard.
Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

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