Édition 2011
La Valise mexicaine
Robert Capa, Chim (David Seymour), Gerda Taro
La légendaire valise mexicaine de Robert Capa, contenant des négatifs de la guerre d’Espagne, était considérée comme perdue depuis 1939. Récemment retrouvée à Mexico, elle est exposée aujourd’hui pour la première fois en Europe. La valise – il s’agit en réalité de trois petites boîtes – renferme près de 4 500 négatifs : non seulement des photographies de Capa mais également celles de ses compagnons, tous juifs et exilés, les photojournalistes Chim (David Seymour) et Gerda Taro. Ces négatifs couvrent la guerre d’Espagne (1936-1939) à travers les chroniques détaillées de Chim en 1936-1937, la documentation de l’in- trépide Taro, qui a photographié jusqu’à sa mort sur le champ de bataille en juillet 1937, et les reportages incisifs de Capa menés du début de la guerre aux derniers mois du conflit. On y trouve également celles du photographe et ami Fred Stein, représentant Taro, des images qui sont devenues, depuis la mort de celle-ci, intimement liées aux images de la guerre elle-même. Entre 1936 et 1940, les négatifs passent de main en main dans un souci de préservation, pour finalement refaire surface à Mexico en 2007.
La guerre d’Espagne a éclaté le 19 juillet 1936. Au sens le plus large du terme, il s’agissait d’un coup d’État militaire mené par le général Francisco Franco et dont le but était de renverser le gouvernement de la République d’Espagne, élu démocratiquement et constitué d’une coalition entre la gauche et le centre. Dès ses premières heures, la guerre d’Espagne a attisé les passions de ceux qui voyaient l’attitude de Franco – qui jouissait d’un soutien matériel de l’Allemagne et de l’Italie – comme révélatrice de la montée du fascisme en Europe. De nombreux intellectuels et artistes de gauche se sont alors ralliés à la lutte antifasciste soutenant, dans des publications pour la presse internationale, la cause républicaine.Les négatifs de la valise mexicaine permettent de regarder d’un œil nouveau l’immense production des trois photographes, à travers des portraits, des scènes de combat, ainsi que des images rappelant les effets désastreux de la guerre sur les civils. Si certaines de ces œuvres nous sont déjà familières grâce à des tirages d’époque ou des reproductions, les négatifs de la valise mexicaine, présentés ici sous la forme de planches-contact agrandies, dévoilent pour la première fois l’ordre de la prise de vue, ainsi que certaines images totalement inédites. Ce fonds ne représente pas seulement un panorama exceptionnellement riche de la guerre d’Espagne – un conflit qui a changé le cours de l’histoire de l’Europe – mais révèle également les trois photojournalistes en tant que fondateurs de la photographie de guerre moderne.
Cynthia Young, commissaire de l’exposition
La légendaire valise mexicaine de Robert Capa, contenant des négatifs de la guerre d’Espagne, était considérée comme perdue depuis 1939. Récemment retrouvée à Mexico, elle est exposée aujourd’hui pour la première fois en Europe. La valise – il s’agit en réalité de trois petites boîtes – renferme près de 4 500 négatifs : non seulement des photographies de Capa mais également celles de ses compagnons, tous juifs et exilés, les photojournalistes Chim (David Seymour) et Gerda Taro. Ces négatifs couvrent la guerre d’Espagne (1936-1939) à travers les chroniques détaillées de Chim en 1936-1937, la documentation de l’in- trépide Taro, qui a photographié jusqu’à sa mort sur le champ de bataille en juillet 1937, et les reportages incisifs de Capa menés du début de la guerre aux derniers mois du conflit. On y trouve également celles du photographe et ami Fred Stein, représentant Taro, des images qui sont devenues, depuis la mort de celle-ci, intimement liées aux images de la guerre elle-même. Entre 1936 et 1940, les négatifs passent de main en main dans un souci de préservation, pour finalement refaire surface à Mexico en 2007.La guerre d’Espagne a éclaté le 19 juillet 1936. Au sens le plus large du terme, il s’agissait d’un coup d’État militaire mené par le général Francisco Franco et dont le but était de renverser le gouvernement de la République d’Espagne, élu démocratiquement et constitué d’une coalition entre la gauche et le centre. Dès ses premières heures, la guerre d’Espagne a attisé les passions de ceux qui voyaient l’attitude de Franco – qui jouissait d’un soutien matériel de l’Allemagne et de l’Italie – comme révélatrice de la montée du fascisme en Europe. De nombreux intellectuels et artistes de gauche se sont alors ralliés à la lutte antifasciste soutenant, dans des publications pour la presse internationale, la cause républicaine. Les négatifs de la valise mexicaine permettent de regarder d’un œil nouveau l’immense production des trois photographes, à travers des portraits, des scènes de combat, ainsi que des images rappelant les effets désastreux de la guerre sur les civils. Si certaines de ces œuvres nous sont déjà familières grâce à des tirages d’époque ou des reproductions, les négatifs de la valise mexicaine, présentés ici sous la forme de planches-contact agrandies, dévoilent pour la première fois l’ordre de la prise de vue, ainsi que certaines images totalement inédites. Ce fonds ne représente pas seulement un panorama exceptionnellement riche de la guerre d’Espagne – un conflit qui a changé le cours de l’histoire de l’Europe – mais révèle également les trois photojournalistes en tant que fondateurs de la photographie de guerre moderne.Cynthia Young, commissaire de l’exposition
Première présentation après New York de cette exposition réalisée par l’International Center of Photography, New York. Cette exposition et son catalogue ont reçu le soutien du National Endowment for the Arts, de la Fondation Joseph et Joan Cullmann pour l’art, de Frank et Mary Ann Arisman et de Christian Keesee. Elle a aussi reçu le soutien de Sandy et Ellen Luger. Exposition réalisée avec le soutien
de la Fondation d’entreprise Hermès.
Exposition présentée au Musée Départemental de l’Arles Antique.
Première présentation après New York de cette exposition réalisée par l’International Center of Photography, New York. Cette exposition et son catalogue ont reçu le soutien du National Endowment for the Arts, de la Fondation Joseph et Joan Cullmann pour l’art, de Frank et Mary Ann Arisman et de Christian Keesee. Elle a aussi reçu le soutien de Sandy et Ellen Luger.
Exposition réalisée avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès.
Exposition présentée au Musée Départemental de l’Arles Antique.