Édition 2012
Lauréate du photofolio Review 2011
Sylvia Ballhause
Images
Dans chacun de ses travaux, Sylvia Ballhause étudie à la fois les aspects des images photographiques et les conditions de leur production. Cette recherche est, la plupart du temps, occasionnée par la découverte fortuite ou ardemment désirée d’une image mystérieuse ou d’un appareil photo exceptionnel. Dans ses œuvres actuelles, elle sonde de différentes manières les frontières de l’art photographique. Elle utilise pour ce faire des matériaux historiques connus ou inconnus mais aussi des procédés ou des appareils expérimentaux. Ainsi, par exemple, dans le « Triptyque Daguerre de Munich », elle questionne non seulement le caractère éphémère des photographies mais aussi les rapports entre reproduction et original, entre fait et artefact, entre support et image. Cela l’amène aussi à s’intéresser au fameux concept d’« aura », introduit par Walter Benjamin. Avec un appareil spécial, supposé capable de capter cette aura invisible, elle visualise l’impossibilité d’une représentation concrète du concept ainsi que le désir de la photographie de rendre visible l’invisible. En somme, Sylvia Ballhause est en quête de l’irrationnel. Ses travaux oscillent entre explications logiques et apparitions illogiques. Ce faisant, elle brise le positionnement de la photographie dans le réel en la faisant glisser vers une reproduction, en partie abstraite, en partie figurative, d’un monde dénué de réalité. Si toutes les images parlent de prime abord une langue différente et éclairent différents aspects, en y regardant de plus près, nombreuses sont les correspondances qu’elles entretiennent.
Sylvia Ballhause
Sylvia Ballhause
Tirages réalisés par l’artiste.
Encadrement réalisés par l’artiste.
Exposition réalisée avec le soutien de la Fnac.
Exposition présentée à l’église Saint-Blaise.