Édition 2012

Mehdi Meddaci

Mon travail plastique demeure distancié, de l’ordre du poétique, témoignant d’un attachement profond à l’espace méditerranéen. Il se construit par strates sous forme de dispositifs ou de modules autonomes comme Corps traversés (2007), Lancer une pierre, (2008) ou Sans-titre, Alger la blanche (2009) qui mettent en résonance photographie, vidéo et cinéma. À l’image d’une « mer au milieu des terres », tout réside dans le déplacement, entre son et image, document et artifice, vacillement des corps et prégnance des paysages. Le montage entretient chez le spectateur un certain désir de déconstruire pour reconstruire, donnant de l’importance à la présence de mondes possibles. Le visible est porté par l’étrange sensation d’un manque, celui d’une Histoire, peut-être. En altérant les signes d’apparitions de cette Histoire, je tente de réaffirmer une continuité menacée, aux limites de la disparition. Mes images montrent de manière littérale ou métaphorique un motif, un corps immergé entre deux rivages. Des personnes cadrées frontalement mais absentes, ancrées dans un décor et un contexte socio-politique fort, mais en errance profonde. Paradoxalement, c’est dans l’attente, contre le mur, que le besoin de traversée, de retour, est le plus perceptible. Murs apparaît comme un paysage, un territoire. Les situations et les gestes, saisis dans ce qu’ils ont de plus ordinaire, à la limite du document, forment le contexte nécessaire à une histoire : à un défilement du temps. Il s’agit d’une installation vidéo sonore de cinq écrans pensée en simultané avec le film Tenir les murs, destiné à la salle de cinéma.
Murs comprend l’intégralité des prises de vues du tournage. Tentant de montrer obsessionnellement l’écroulement de la fiction, l’installation élargit la vision et propose des ellipses de certaines séquences : un possible suicide, l’intervalle d’un pont bleu et le retour par la mer. Toutes ces situations forment le contexte nécessaire à la création d’un « mur de signes ». L’éclatement de la durée se propose alors comme un flux, érigeant la fragilité d’un événement réel : la trajectoire inversée d’un exil sur l’image d’Alger.
Mehdi Meddaci
Murs comprend l’intégralité des prises de vues du tournage. Tentant de montrer obsessionnellement l’écroulement de la fiction, l’installation élargit la vision et propose des ellipses de certaines séquences : un possible suicide, l’intervalle d’un pont bleu et le retour par la mer. Toutes ces situations forment le contexte nécessaire à la création d’un « mur de signes ». L’éclatement de la durée se propose alors comme un flux, érigeant la fragilité d’un événement réel : la trajectoire inversée d’un exil sur l’image d’Alger.

Mehdi Meddaci

Son et mixage de l’installation par Raphaël Henard.
Projection présentée aux Forges, parc des Ateliers.

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