Édition 2023
Association du MÉJAN
Dolorès Marat
Dérèglement chromatique
Toujours munie d’un Minolta puis d’un Leica, Dolorès Marat photographie ce qu’elle éprouve, ce qu’elle sent : elle projette des visions surgies au pied d’un escalator du métro, sous un clair de lune rouge ou face à un arbre humanoïde. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Ni recadrées ni retouchées, les photographies de Dolorès Marat présentent pourtant une large palette de couleurs, souvent issue de l’éclairage artificiel de la ville. Elle est une photographe de la nuit, de l’illusion, du rêve.
Du tirage quadrichromique au charbon – dit « procédé Fresson » du nom de son créateur, qu’elle privilégie jusqu’à la disparition de celui-ci en 2020 – à l’impression pigmentaire sur papier japonais artisanal réalisée par l’atelier SHL à Arles, la matérialité des tirages est au cœur de sa pratique.
Cette sélection rétrospective de tirages uniques est une invitation à plonger dans des images atemporelles, évanescentes mais persistantes comme autant de paysages intérieurs baignés de solitude.
Du tirage quadrichromique au charbon – dit « procédé Fresson » du nom de son créateur, qu’elle privilégie jusqu’à la disparition de celui-ci en 2020 – à l’impression pigmentaire sur papier japonais artisanal réalisée par l’atelier SHL à Arles, la matérialité des tirages est au cœur de sa pratique.
Cette sélection rétrospective de tirages uniques est une invitation à plonger dans des images atemporelles, évanescentes mais persistantes comme autant de paysages intérieurs baignés de solitude.