Édition 2023
PRÉSENTÉ PAR Pathshala South Asian Media Institute, Dhaka, Bangladesh
Md Fazla Rabbi Fatiq
Chez-moi
Lorsque, en raison de la Covid, il doit se confiner, Md Fazla Rabbi Fatiq quitte Dhaka, la capitale du Bangladesh, pour retourner dans sa ville natale de Comilla. Enfermé chez lui, il déploie ses expérimentations artistiques au cœur du quotidien : sur une table de cuisine, sur un balcon, dans un réfrigérateur. Ses œuvres sont empreintes de l’anxiété caractéristique de cette période, durant laquelle les objets de tous les jours deviennent des vecteurs de contamination potentielle, et de la peur omniprésente. Utilisant le langage de l’abstraction, les images jouent sur l’incertitude dans la banalité. Mouches sur une fenêtre, veines sous une peau transparente, plumes éparpillées au fond d’un récipient sanglant. Chez-moi [Home] évoque une époque récente où le familier est soudainement devenu inconnu, en appuyant sur les ressorts émotionnels irrésolus de la pandémie.
S’inscrivant dans une circonstance universelle, les images ne livrent aucune indication temporelle ou géographique. Elles ne représentent aucun événement, mais réactivent des résidus de sensations. En ne révélant jamais véritablement la scène, l’artiste évite de fixer un sens et permet au public d’opérer sa propre lecture de ce qui se présente sous ses yeux. Compte tenu de l’omniprésence des répercussions de la pandémie et de la banalité des objets montrés, cet intérieur pourrait être celui de n’importe qui.
Créées avec le vocabulaire de la pandémie et ses effets sur le corps et l’esprit – mort, déclin, inquiétude, apaisement –, les explorations viscérales de Fatiq désignent ce qui n’est pas représenté dans le cadre. Résonnant fortement avec des souvenirs de malaise et d’inconfort, Chez-moi est ponctué de moments de répit : instants fugaces de soulagement, réconfort de la vie. Tandis que les dépouilles s’entassent à l’extérieur, l’hibiscus continue de fleurir. En adoptant une esthétique surréaliste, l’artiste confère à l’espace domestique une dimension psychologique rappelant l’instabilité inhérente à cette période.
Tanvi Mishra
S’inscrivant dans une circonstance universelle, les images ne livrent aucune indication temporelle ou géographique. Elles ne représentent aucun événement, mais réactivent des résidus de sensations. En ne révélant jamais véritablement la scène, l’artiste évite de fixer un sens et permet au public d’opérer sa propre lecture de ce qui se présente sous ses yeux. Compte tenu de l’omniprésence des répercussions de la pandémie et de la banalité des objets montrés, cet intérieur pourrait être celui de n’importe qui.
Créées avec le vocabulaire de la pandémie et ses effets sur le corps et l’esprit – mort, déclin, inquiétude, apaisement –, les explorations viscérales de Fatiq désignent ce qui n’est pas représenté dans le cadre. Résonnant fortement avec des souvenirs de malaise et d’inconfort, Chez-moi est ponctué de moments de répit : instants fugaces de soulagement, réconfort de la vie. Tandis que les dépouilles s’entassent à l’extérieur, l’hibiscus continue de fleurir. En adoptant une esthétique surréaliste, l’artiste confère à l’espace domestique une dimension psychologique rappelant l’instabilité inhérente à cette période.
Tanvi Mishra
Commissaire : Tanvi Mishra.
Avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Polka.
Avec le soutien de PhotoSouthAsia, Inde.