Édition 2006
CYRUS CORNUT
Chine, Les villes sont comme des océans
« C’est le nouveau voyageur, curieux, bon coloriste, une énergie débordante. Une nouvelle vision de l’Asie ! »
Raymond Depardon
Chine, Les villes sont comme des océans
Les photographies présentées ici sont un extrait de mon premier travail, effectué en Chine en 2005. C’est une errance dans les grandes villes du pays, une vision urbaine sans prétention d’objectivité, juste un prolongement de mon regard d’architecte. Ce travail donne à voir la place de l’être humain dans ces villes sans cesse plus chaotiques où une modernité dictée par les lois d’une économie ultralibéraliste tend à remplacer irrémédiablement les traditions lentement établies. Dans un communisme dont il ne perdure aujourd’hui que l’autorité, l’Homme social est en train de perdre sa place. L’échelle humaine est réduite à néant. L’Homme au devenir individualiste se perd dans l’océan urbain. Les maisons tombent, les gratte-ciel poussent, le sol est percé de réseaux de communication. La Chine avance. Sous notre œil averti, on bâtit comme on le faisait dans les années soixante en France, trop vite, on répond à la poussée démographique, à l’exode rural vers les périphéries des villes. Prétextant un mode de vie différent du mode occidental, on ferme les yeux sur les conséquences aujourd’hui discutables de ce type d’urbanité. Je cherche dans ces villes une poétique du fatalisme, en plaçant toujours l’échelle humaine dans l’éternel palimpseste urbain. Les lumières sont celles de l’aurore ou du crépuscule, des néons ou de l’orage, comme pour dramatiser une évolution qui semble incontournable. Les photos sont de Pékin, Shanghai, Canton et Hong-Kong ; il s’agit soit de lieux emblématiques, soit d’éléments urbains qui peuvent être considérés comme archétypiques de ces métropoles. Cyrus Cornut
Raymond Depardon
Chine, Les villes sont comme des océans
Les photographies présentées ici sont un extrait de mon premier travail, effectué en Chine en 2005. C’est une errance dans les grandes villes du pays, une vision urbaine sans prétention d’objectivité, juste un prolongement de mon regard d’architecte. Ce travail donne à voir la place de l’être humain dans ces villes sans cesse plus chaotiques où une modernité dictée par les lois d’une économie ultralibéraliste tend à remplacer irrémédiablement les traditions lentement établies. Dans un communisme dont il ne perdure aujourd’hui que l’autorité, l’Homme social est en train de perdre sa place. L’échelle humaine est réduite à néant. L’Homme au devenir individualiste se perd dans l’océan urbain. Les maisons tombent, les gratte-ciel poussent, le sol est percé de réseaux de communication. La Chine avance. Sous notre œil averti, on bâtit comme on le faisait dans les années soixante en France, trop vite, on répond à la poussée démographique, à l’exode rural vers les périphéries des villes. Prétextant un mode de vie différent du mode occidental, on ferme les yeux sur les conséquences aujourd’hui discutables de ce type d’urbanité. Je cherche dans ces villes une poétique du fatalisme, en plaçant toujours l’échelle humaine dans l’éternel palimpseste urbain. Les lumières sont celles de l’aurore ou du crépuscule, des néons ou de l’orage, comme pour dramatiser une évolution qui semble incontournable. Les photos sont de Pékin, Shanghai, Canton et Hong-Kong ; il s’agit soit de lieux emblématiques, soit d’éléments urbains qui peuvent être considérés comme archétypiques de ces métropoles. Cyrus Cornut
Exposition produite par les Rencontres d’Arles. Réalisation : Valéry Faidherbe et Olivier Kœchlin. Son : Alain Richon. Production exécutive : Le Tambour Qui Parle. Exposition organisée avec le soutien du Laboratoire Dupon et de HP.