Édition 2016

Une attention particulière

GUILLAUME DELLEUSE / VINCENT MARCQ / CLÉMENTINE ROCHE

Exposition fermée depuis le 25 septembre 2016
Reflétant la collaboration durable entre les Rencontres d’Arles et l’École nationale supérieure de la photographie, ainsi que leur soutien commun à la jeune création photographique, le festival offre depuis plusieurs années la possibilité à trois diplômés de l’École d’exposer dans la programmation officielle. Cette année, le jury composé d’Anna Planas, fondatrice et codirectrice de la galerie Temple, et de Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d’Arles, a porté son attention sur les propositions de Guillaume Delleuse, Vincent Marcq et Clémentine Roche. Dans un style et une approche propres à chacun, ils font écho à l’édition 2016 du festival.

Dans la lignée de grands photographes comme Garry Winogrand, figure de la Street Photography, ou de l’esthétisme des photographes scandinaves comme Anders Petersen ou JH Engström, Guillaume Delleuse photographie à l’instinct et dans l’instant. S’interrogeant sur la capacité à donner du sens dans le simple fait de regarder, il propose pour cette exposition une relecture de la Street Photography par la jeune génération dont il fait partie. De l’observation à la déambulation en passant par l’obsession de la foule et du mouvement, il nous livre sa vision, contemporaine, d’un espace commun : la rue.

Clémentine Roche s’approprie l’histoire de P., personnage dont l’identité reste inconnue et l’existence incertaine. Récupérant un corpus de plus de 800 photographies, elle les sort de leur contexte sans pour autant les séparer complètement de leur histoire, et apporte son regard à « l’autre photographie », celle de l’anodin et de l’inconnu, du vernaculaire, celle que l’on juge pauvre ou que l’on oublie dans un vieux carton. À travers l’obsession portée par P. pour le dehors, présentée dans la série Mirador, le hors-scène et l’omniprésence de l’attente se dessinent. Absence de raison, absence de liberté, P. semble s’être enfermé lui-même dans un système anxiogène. Photographiant sans cesse l’extérieur avec comme cadre cette même fenêtre, il arrive parfois à capter certaines présences humaines, tels des spectres éphémères. En écho à cette série, la vidéo Des Petits Pigeons met en scène la phobie de P. pour les blattes. Les sous-titres, retranscription d’une conversation enregistrée avec P., viennent renforcer la distance avec la réalité et participent à l’expression de ce sentiment d’absence, au seuil de la folie, d’un homme devenu l’ombre de lui-même.

Dans sa recherche plastique et théorique, Vincent Marcq aborde diverses questions liées à l’habiter. Il interroge le mode d’appropriation des lieux, la saturation de l’espace ou encore l’excessive accumulation des objets. Son projet Try to Build a House cherche à construire et déconstruire l’habitation contemporaine en mettant en doute les prérequis des fondements de l’architecture : la stabilité, les fondations, les règles d’édification. Grâce à son installation associant plusieurs médias – photographies, maquette 3D, édition et vidéo –, il propose une réflexion autour de l’influence des configurations géographiques, économiques, ou encore politiques de notre monde occidental moderne sur l’organisation de notre espace intime.

Exposition produite par l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles.

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