Édition 2022
LÉA HABOURDIN
IMAGES-FORÊTS : DES MONDES EN EXTENSION
Le travail de Léa Habourdin part d’un constat simple relaté dans la presse : les forêts primaires n’existent plus en France métropolitaine. Les forêts qui survivent sont celles qui n’ont pas subi de trop forte influence de l’homme au cours des dernières décennies. Accompagnée de forestier·ère·s et de conservateur·rice·s, la photographe a passé deux ans à documenter ces lieux protégés. Elle a ensuite réalisé ses tirages en extrayant la chlorophylle photosensible de végétaux, et en utilisant des pigments de plantes fabriqués par un artisan. Ces tirages, des anthotypes, ont la particularité de ne pas résister à la lumière diurne. Du jaune vif des feuilles de bouleau au rose pâle des pétales de coquelicot, l’image des forêts ainsi fixée est évanescente, entrant en résonance avec le fantasme que nous avons toutes et tous d’une forêt primaire.
Avec la collaboration du Centre national des arts plastiques.
Avec le soutien du ministère de la Culture.