Édition 2016
Il y a de l'autre
Les réveils de l'image
Si la citation, l’emprunt ou le réusage des images sont, depuis les origines, une des portes d’accès à l’histoire des arts, l’apparition du film et de la photographie a particulièrement encouragé ce type de pratiques. Les itinéraires de ces nouvelles images – leurs changements de nature, de valeur, la modifi cation de leurs usages – sont un sujet qui continue à retenir, avec obsession, l’attention de nos contemporains. Cette exposition propose une lecture sensible de ces réactivations visuelles dans le champ spécifique de l’art actuel : il s’agira de rendre hommage à une génération d’artistes chiffonniers qui s’adonnent à la collecte et au réveil des images oubliées, empruntées à d’autres.
Les oeuvres présentées mobilisent divers supports (collage, sculpture, dessin, vidéo, publication…) mais toutes utilisent des photographies ou des photogrammes comme images de départ et élaborent une réflexion particulière sur ces outils de captation du réel. Le critère de sélection des oeuvres a reposé sur leur diversité d’approches et de techniques mais également sur le dialogue théorique et formel fort qu’elles entretiennent potentiellement lorsqu’elles sont mises en regard dans un même espace : la scénographie double le processus de réactivation des images en engageant, par les oeuvres, une déambulation active du visiteur dans un lieu flottant, aussi bien physique qu’imaginaire. Comment l’image vient-elle hanter nos mémoires individuelles et nourrir nos imaginaires collectifs ? Comment satisfait-elle notre pulsion scopique, notre attirance à dévoiler le caché ? En quoi le réusage iconographique permet- il de penser la fragmentation, la violence des corps et des identités ? Pourquoi l’image disparaît-elle et comment comprendre le pouvoir de son invisibilité ? Quelles histoires invente-t-elle ? Comment jouer de sa multiplicité, de sa profusion, de son abondance ?
Depuis ses origines, le projet Il y a de l’autre est pensé et élaboré autour du dialogue et des rencontres. Rencontre entre une historienne de l’art et une artiste, dialogue avec des images préexistantes réactivées par l’entremise des artistes, et rencontre enfi n des oeuvres dans l’espace de l’exposition. Car il y a bien de l’autre en chacun de nous.
Agnès Geoffray et Julie Jones
Les oeuvres présentées mobilisent divers supports (collage, sculpture, dessin, vidéo, publication…) mais toutes utilisent des photographies ou des photogrammes comme images de départ et élaborent une réflexion particulière sur ces outils de captation du réel. Le critère de sélection des oeuvres a reposé sur leur diversité d’approches et de techniques mais également sur le dialogue théorique et formel fort qu’elles entretiennent potentiellement lorsqu’elles sont mises en regard dans un même espace : la scénographie double le processus de réactivation des images en engageant, par les oeuvres, une déambulation active du visiteur dans un lieu flottant, aussi bien physique qu’imaginaire. Comment l’image vient-elle hanter nos mémoires individuelles et nourrir nos imaginaires collectifs ? Comment satisfait-elle notre pulsion scopique, notre attirance à dévoiler le caché ? En quoi le réusage iconographique permet- il de penser la fragmentation, la violence des corps et des identités ? Pourquoi l’image disparaît-elle et comment comprendre le pouvoir de son invisibilité ? Quelles histoires invente-t-elle ? Comment jouer de sa multiplicité, de sa profusion, de son abondance ?
Depuis ses origines, le projet Il y a de l’autre est pensé et élaboré autour du dialogue et des rencontres. Rencontre entre une historienne de l’art et une artiste, dialogue avec des images préexistantes réactivées par l’entremise des artistes, et rencontre enfi n des oeuvres dans l’espace de l’exposition. Car il y a bien de l’autre en chacun de nous.
Agnès Geoffray et Julie Jones
Publication : Il y a de l’autre, éditions Textuel, 2016.