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Dor Guez
Artiste présenté par
Galerie Dvir, Tel Aviv, Israël / Bruxelles, Belgique
LIS DES CHAMPS
*Basé sur l’album de fleurs pressées crée par la colonie américaine à Jérusalem, 1900-1914.
Archives de la colonie américaine, Jérusalem
Afin de souligner les connexions qui existent entre la photographie, la performance et les archives historiques, la dernière série de Dor Guez exploite la richesse historique et mythologique de Jérusalem en tant que site de projections religieuses et politiques. "Lis des champs" consiste en des tirages lumineux de compositions florales découvertes parmi les archives de la colonie américaine.
Les fleurs représentent la flore indigène de la Terre promise et des environs de la Vieille ville. Prisées par les touristes et les missionnaires, les compositions-souvenirs appellent en témoignage différentes formes de labeur pieux, du travail des artisans qui les ont créées au voyage de ceux qui les ont achetées. Sélectionnés par Guez, ces objets sont porteurs de contradictions : un petit morceau de nature – la fleur – préservé dans la résine, figé comme un trophée de chasse. L’artiste fait également un usage contradictoire de la couleur, qui désavoue les conditions naturelles des paysages dont sont originaires les plantes.
Le processus de Dor Guez implique de décalquer les traces de pigment jaune, de photographier la face recto de chaque composition, puis la face verso de la feuille de protection – en l’espace d’un siècle, celle-ci a absorbé une grande partie du pigment caroténoïde. L’artiste superpose ensuite les deux photographies, reconceptualisant les images de sorte à ce qu’elles reflètent le temps écoulé depuis leur création. La méthode a donné naissance à deux séries de négatifs. Dor Guez décrit son travail comme suit : « La première série, focalisée sur les plantes, simule un photogramme des fleurs sur une échelle 1/100. Dans la deuxième série, le jaune est converti en une teinte complémentaire sur le spectre visible pour simuler un cyanotype à grande échelle. En prêtant attention au pigment laissé par les fleurs plutôt qu’aux fleurs elles-mêmes, je brouille la hiérarchie entre ce qui est perçu comme authentique et ce qui est perçu comme une fabrication ».
Sara Reisman, programmatrice et écrivaine, directrice exécutive de la fondation Shelley & Donald Rubin, New York.
DOR GUEZ
Né à Jérusalem, Israël.
Vit et travaille à Jaffa, Israël.
Les photographies, vidéos, techniques mixtes et performances de Dor Guez explorent les relations entre art, narration et mémoire. À partir de récits personnels et officiels du passé, il soulève des questions liées au rôle de l’art contemporain dans la narration des histoires non écrites et la recontextualisation de documents visuels et écrits. Depuis 2006, ses recherches se concentrent sur le patrimoine archivistique du Moyen-Orient. À ce jour, huit catalogues traitant de la pratique de Dor Guez ont été publiés et son travail à fait l’objet de plus de trente-cinq expositions monographiques à travers le monde.
*Basé sur l’album de fleurs pressées crée par la colonie américaine à Jérusalem, 1900-1914.
Archives de la colonie américaine, Jérusalem
Afin de souligner les connexions qui existent entre la photographie, la performance et les archives historiques, la dernière série de Dor Guez exploite la richesse historique et mythologique de Jérusalem en tant que site de projections religieuses et politiques. "Lis des champs" consiste en des tirages lumineux de compositions florales découvertes parmi les archives de la colonie américaine.
Les fleurs représentent la flore indigène de la Terre promise et des environs de la Vieille ville. Prisées par les touristes et les missionnaires, les compositions-souvenirs appellent en témoignage différentes formes de labeur pieux, du travail des artisans qui les ont créées au voyage de ceux qui les ont achetées. Sélectionnés par Guez, ces objets sont porteurs de contradictions : un petit morceau de nature – la fleur – préservé dans la résine, figé comme un trophée de chasse. L’artiste fait également un usage contradictoire de la couleur, qui désavoue les conditions naturelles des paysages dont sont originaires les plantes.
Le processus de Dor Guez implique de décalquer les traces de pigment jaune, de photographier la face recto de chaque composition, puis la face verso de la feuille de protection – en l’espace d’un siècle, celle-ci a absorbé une grande partie du pigment caroténoïde. L’artiste superpose ensuite les deux photographies, reconceptualisant les images de sorte à ce qu’elles reflètent le temps écoulé depuis leur création. La méthode a donné naissance à deux séries de négatifs. Dor Guez décrit son travail comme suit : « La première série, focalisée sur les plantes, simule un photogramme des fleurs sur une échelle 1/100. Dans la deuxième série, le jaune est converti en une teinte complémentaire sur le spectre visible pour simuler un cyanotype à grande échelle. En prêtant attention au pigment laissé par les fleurs plutôt qu’aux fleurs elles-mêmes, je brouille la hiérarchie entre ce qui est perçu comme authentique et ce qui est perçu comme une fabrication ».
Sara Reisman, programmatrice et écrivaine, directrice exécutive de la fondation Shelley & Donald Rubin, New York.
DOR GUEZ
Né à Jérusalem, Israël.
Vit et travaille à Jaffa, Israël.
Les photographies, vidéos, techniques mixtes et performances de Dor Guez explorent les relations entre art, narration et mémoire. À partir de récits personnels et officiels du passé, il soulève des questions liées au rôle de l’art contemporain dans la narration des histoires non écrites et la recontextualisation de documents visuels et écrits. Depuis 2006, ses recherches se concentrent sur le patrimoine archivistique du Moyen-Orient. À ce jour, huit catalogues traitant de la pratique de Dor Guez ont été publiés et son travail à fait l’objet de plus de trente-cinq expositions monographiques à travers le monde.